Ville du passé et d'aujourd'hui

Le symbole de Nimes

Il est intéressant de faire un rapprochement entre le symbole de Nimes et son passé. On retrouve deux éléments. Premièrement, un palmier. Ce n'est pas surprenant quand nous savons que Nimes est la ville où il fait le plus chaud en France durant l'été. Parfois, la température peut atteindre de 48 à 50 degrés pendant plusieurs semaines... Mais pourquoi un crocodile? Remarquer qu'il porte à son cou un petit collier. Originalement, au collier était attachée une chaîne, qui liait le crocodile au palmier... Vous commencez à comprendre? Le crocodile enchaîné au palmier représente la soumission du peuple Égyptien (crocodile du Nil) aux légionnaires de Nimes lors de la guerre opposant l'empereur César Auguste à Cléopâtre et Antoine.

Autre parallèle intéressant, un peu plus actuel. Au XVIIe et XVIIIe siècle, Nimes a prospéré grâce à son industrie du textile, surtout grâce à la toile de Nimes... Et de quels tissus sont faits les jeans? De « denim» (de Nimes)! C'est d'ailleurs à Nimes qu'auraient été faits les tout premiers jeans...

La domination romaine

La Tour Magne

Située sur le sommet du mont Cavalier, la tour Magne dédiée au culte impérial, est le symbole de la domination romaine sur la région (elle faisait près de 40 mètres de haut) et faisait partie de l'une des plus grandes enceintes de la Gaule romaine (plus de 7 kilomètres de murs et 80 tours). Construite vers l'an 16 avant notre ère, la tour fut érigée autour d'une tour gauloise en bois de près de 18 mètres. Aujourd'hui, le dernier étage de la tour s'est effondré et il ne subsiste plus des anciennes murailles que la porte Auguste et la porte de France. L'intérieur de la tour fut rempli lors de la construction pour consolider la structure. Cependant, en 1601 le nîmois François Traucat vida la tour, avec l'accord du roi Henri IV. Pourquoi? Parce que selon une prophétie de Nostradamus, un trésor devait se trouver sous la tour... Avoir été Nostradamus, je me serais réveillé dans ma tombe, tordu de rire!!!

Les Jardins de la Fontaine

Les Jardins de la Fontaine

Juste aux côtés des ruines du temple de Diane, s'ouvre sous nos yeux un magnifique jardin classique à la française créé au XVIIIe siècle d'une surface de 12 ha. Ce succèdent statues, fontaines, plans d'eau, petites chutes, palmiers et cygnes, le tout adjacent à un jardin à l'italienne sur les pentes du mont Cavalier. Cet emplacement a toujours été très important. Premièrement, du haut du mont Cavalier coule, depuis plus de trois mille ans, une source nommée Nemausus par les Celtes (dieu gallo-romain de la source pour les habitans de la région). Évidemment, c'est de ce nom que dériva « Nimes ». Les romains sur ce même emplacement avaient, dès la fin du 1er siècle, aménagé un augusteum (sanctuaire). Faisaient partis de ce sanctuaire un énorme bassin dans lequel la source se jetait, une sculpture de la nymphe de la source, un autel consacré à l'empereur Auguste et à la gloire de Rome, le temple de Diane ainsi qu'un théâtre! La quête du bon goût et de la beauté ne date pas d'hier... Malheureusement, Rome est tombée, et plus de 1000 ans se sont écoulés avant que les artistes de la renaissance ne redécouvrent ce « bon goût ».

Clin d'oeil à Maman!

Temple de Diane

À Nimes, plusieurs vestiges (plus ou moins bien conservés) de l'occupation romaine persistent. Ainsi, au pied de la colline de Nimes se trouvent les ruines d'un édifice nommé « Temple de Diane ». Cet édifice servait peut-être de bibliothèque ou était destiné aux célébrations en l'honneur de l'empereur... Qui sait? La seule affiche explicative sur le site stipule : « Défense d'escalader le temple... » Typiquement français! Il fallait bien aller à Nimes pour trouver un temple portant ton nom maman!

L'influence architecturale...

Virginia State Capitol

En 1785, Thomas Jefferson devint le représentant des États-Unis en France et sympathisa avec la Révolution française. Durant son séjour en France, il tomba amoureux du style architectural de la Maison Carrée de Nimes. De retour en Amérique, il reprit les plans de la maison carrée pour construire le Capitol de la Virginie à Richmond. Troisième président américain (1801-1809), Thomas Jefferson eut à gérer la politique étrangère des États-Unis durant les guerres napoléoniennes...